S’alimenter a toujours été le souci premier de l’homme. Toutefois depuis une cinquantaine d’années, la part du budget familial destinée à l’alimentation est passée de 50% à 14% d’après l’INSEE. Cette évolution est due à la progression des salaires et à l’augmentation des autres postes de dépenses, et surtout aux progrès de l’agriculture. L’ensemble du monde agricole s’est converti à l’agriculture productiviste. La France est devenue une des premières puissances agricoles mondiales et l’un des principaux utilisateurs de pesticides. Progressivement, l’opinion publique a découvert les ravages des engrais et des produits de traitement dans l’environnement. Des études ont commencé à alerter les consommateurs des dangers pour la santé des produits chimiques utilisés en culture mais aussi par l’industrie agro-alimentaire. Ces nouvelles préoccupations correspondent à une évolution sociologique de la population. Ainsi, le second poste du budget des ménages français est désormais constitué par les dépenses de santé. Les consommateurs ont pris conscience de l’importance de leur alimentation. Ils recherchent désormais des produits de meilleure qualité et moins dangereux. Les risques alimentaires pourraient même créer une psychose, comme l’a montré la découverte récente de traces de dioxines dans l’alimentation en Allemagne.

Nous avons découvert que le phénomène du bio n’est pas une création récente des experts en marketing. En réalité, depuis quelques années,de nombreuses associations, regroupements ou syndicats militent contre l’agriculture productiviste et commercialisent des produits bios. Le bio a commencé à se faire une place sur le marché de l’alimentaire mais aussi dans d'autres domaines, le cosmétique ou même l’habillement. Le Grenelle de l’Environnement a fait de ce phénomène un sujet médiatique. Récemment, cette démarche a commencé à séduire de nombreux consommateurs. En effet, 46% des français déclarent acheter des produits Bio. La demande est rapidement devenue supérieure à l’offre. Malgré l’accroissement des surfaces agricoles consacrées à la culture bio, la production n’arrive pas à satisfaire la demande. Les pouvoirs publics cherchent à combler le retard de l’agriculture française.

Le bio nous intéressait car nous pensions qu’il soulevait des enjeux importants pour la santé, l’environnement et l’économie de notre pays, qui est une grande puissance agricole, agro-industrielle et commerciale. Il nous était facile de comprendre les bienfaits du bio (il s’agit plutôt d’absence de méfaits).

Nous nous sommes efforcées de surmonter deux difficultés : le volume considérable de documentation et le risque de redite car il semblait que tout avait déjà été écrit sur le sujet.

Au commencement de nos recherches, nous pensions que notre travail viserait à trouver des idées pour promouvoir le bio. Nous voulions effectuer des enquêtes pour comprendre les désirs des consommateurs et faire des propositions concrètes pour augmenter la consommation des produits. Or des enquêtes très complètes sont régulièrement effectuées et permettent de comprendre les motivations des consommateurs et l’évolution de leur comportement. Nos recherches et les discussions avec des professionnels rencontrés au salon Marjolaine nous ont montré la complexité du sujet.

Pour rendre compte de nos recherches et de notre cheminement, plusieurs axes nous semblaient particulièrement intéressants : Le bio n’était pas un enjeu commercial mais il l’est devenu. Est-il seulement un enjeu commercial ? En quoi le bio est-il une réelle avancée pour le bien-être individuel et collectif des individus ?

La problématique pouvait être formulée sous cette forme :

Le bio est-il une réelle avancée pour le bien-être des individus ou un simple enjeu commercial ?

Poser la question, c'est y répondre ! Nous vous laissons vous faire votre propre opinion.

Un blog nous a semblé être le meilleur moyen de faire partager nos découvertes et notre passion sur ce sujet très actuel. Les thèmes des articles ont été choisis en fonction de l’intérêt qu’ils nous semblaient présenter quant aux informations ou aux réflexions qu’ils suscitaient ou parce qu’ils remettaient en cause des idées reçues.

Nous espérons parvenir à vous faire partager notre plaisir et vous aider à réfléchir sur un sujet qui touche chacun d’entre nous.